Interview de Lou Cheruy Zidi

Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Lou Cheruy Zidi, j’ai 25 ans et je suis auteure-réalisatrice. 

Quel a été ton parcours avant de devenir réalisatrice ? 
J’ai très jeune su que je voulais faire du cinéma et plus précisément être réalisatrice. J’ai donc tout fait pour entrer dans un lycée qui proposait une option cinéma pour les sections Littéraires et, le bac en poche, j’ai poursuivi mes études dans une école de cinéma parisienne. Ce furent trois années incroyables où j’ai pu expérimenter, me tromper, tourner mes premiers films et surtout faire des rencontres décisives qui m’ont permises de créer une partie de l’équipe avec qui je travaille encore aujourd’hui. 

Trois mots pour définir ta vision du cinéma ?
Essentiel, essentiel, essentiel…

Interview de Lou Cheruy Zidi

Comment as-tu eu l’idée de réaliser Couleur menthe à l’eau ?
La figure maternelle est un sujet qui m’inspire par-dessus tout. Dans mon premier court-métrage NINO, je questionnais déjà le lien maternel et Couleur menthe à l’eau est né de mon désir de poursuivre ma réflexion. À travers ce film, j’avais envie de poser mon regard sur les contours de cette relation originelle et absolue, en confrontant mon personnage principal, un adolescent, à un secret qui change le regard qu’il porte sur sa mère et le questionne dans les limites de son amour pour elle.

A-t-il été difficile à tourner ?
Nous avons tourné le film en seulement deux jours. C’était très intense ! Mais par chance, mais aussi grâce à une solide préparation et une équipe sur-motivée, le tournage s’est globalement passé à merveille. La séquence la plus galère fût néanmoins celle d’ouverture du film. Il faut nous imaginer à cinq dans une minuscule voiture, avec l’ingé son dans le coffre (qui a chopé un méchant coup de soleil), une chaleur insoutenable, la comédienne qui conduit tout en fumant clope sur clope, l’obligation de garder les fenêtres fermées pour le son… Et pour ne rien arranger, Alexandra qui venait d’obtenir son permis a calé une bonne centaine de fois. Paradoxalement, cette séquence est aussi l’un de mes meilleurs souvenirs de tournage.

Comment as-tu connu le Festival Ptit Clap ?
Je suis le festival depuis plusieurs années sur les réseaux et des amis y ont présenté leur film lors d’une précédente édition.

Pourquoi avoir choisi de participer au Festival Ptit Clap ?
J’aime l’idée d’un festival réservé aux jeunes cinéastes et je voulais absolument y présenter un film. Je crois d’ailleurs avoir soumis au comité de sélection mon tout premier court-métrage, il y a maintenant des années.

Qu’as-tu ressenti lorsque tu as reçu le Grand Prix du Jury ?
Honnêtement, je ne m’y attendais pas. Il y avait de très beaux films en compétition et j’étais déjà très heureuse qu’Alexandra obtienne le prix d’interprétation féminine. Je suis d’autant plus fière car, à mes yeux, le Grand Prix du Jury récompense le travail commun que nous avons fourni avec toute mon équipe qui a travaillé bénévolement et avec passion, sans jamais compter les heures.

Quels sont tes projets futurs ? 
Je suis actuellement en financement de mon premier long-métrage et, accompagnée par une super équipe, je développe une série que je prends beaucoup de plaisir à écrire