Interview d’Elsa Michel

Amoureuse du cinéma depuis sa plus tendre enfance, Elsa Michel a remporté l’année dernière le 3ème prix du jury au festival Ptit Clap. Elle a accepté de revenir sur cette expérience.

 

Elsa Michel

photo © Olivier Allard

Bonjour, présente-toi en quelques mots, quel a été ton parcours ?

Je suis diplômée en Histoire de l’Art et j’ai terminé les Cours Florent en 2011. J’aime jouer la comédie mais j’aime par-dessus tout raconter des histoires et susciter des émotions. Le cinéma s’est imposé très tôt à moi. C’était comme une évidence.

Qu’est-ce qui t’as donné envie de devenir réalisatrice ?

Des films comme Out of Africa, Le Grand Bleu ou encore Gladiator. Tous font le récit d’une vie, ont une ambiance, une mélodie et des paysages qui nous transportent et qui nous font tout oublier le temps d’une séance. J’ai trouvé la démarche des réalisateurs pleine de noblesse et de nécessité. J’aspire, à mon humble échelle, à en faire de même.

Que fais-tu en dehors de la réalisation ?

J’ai eu une formation d’assistante. J’ai donc travaillé comme assistante juridique dans un cabinet d’avocat. Aujourd’hui je participe à plusieurs projets dans l’audiovisuel, notamment en tant que comédienne.

Quels sont tes projets en cours ? Une actualité à partager ?

Ma sœur Marie Noëlle Michel, qui se trouve être également la scénariste de mon premier court Comme je peux (récompensé au Festival du Ptit Clap 2012), a écrit deux scenarii de courts métrages dont l’un devrait être tourné à l’été 2013. Espérons-le !

Revenons sur tes projets passés, y a-t-il eu une étape clé lors de la réalisation d’un de tes films ? Un moment qui t’as fait mûrir en tant que réal ?

J’ai réalisé un court métrage Je suis fan de Tracy Chapman en décembre 2012 dans le cadre du Festival Nikon. Lors du tournage de la scène finale (qui se trouvait être la chute du court) j’ai réalisé que la scène écrite dans le scénario ne fonctionnait pas à l’image. Il a fallu la réécrire. J’étais en flux tendu avec des techniciens, des comédiens et des figurants dans l’attente. La solution a été trouvée, mais sur le moment, c’était plutôt stressant. Ce tournage reste néanmoins un bon souvenir !

As-tu l’habitude de travailler en équipe ?

Oui, j’ai trouvé en la personne de ma sœur une vraie partenaire artistique. C’est une alliance pérenne.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune qui souhaiterait se lancer dans la réalisation ?

Je ne vis de ce métier que depuis 2 ans mais ce qui ressort comme étant la règle d’or c’est la persévérance. Ensuite je pense qu’il s’agit juste de croire en son univers et de garder en tête que le métier de réalisateur c’est avant tout être généreux. À l’image d’un comédien qui donne de sa personne sur les planches ou sur un plateau, le réalisateur est là pour transmettre un message, partager une émotion via l’image. Sans don de soi, sans mise à nu, rien ne passe, rien n’est perçu par le spectateur.

Quelques mots sur ton passage au Festival Ptit Clap ?

C’est un souvenir émouvant. C’était une première fois, un premier court métrage couplé à une première nomination qui s’est couronnée d’un prix. C’était une très belle journée !

Quelles sont tes influences ? Les réalisateurs qui t’inspirent ? Les films qui t’ont marqué ?

Il y a des personnalités très diverses qui m’inspirent de Ridley Scott à Kathryn Bigelow, de Nicolas Winding Refn à Ken Loach en passant par Francis Ford Coppola ou encore Nadine Labaki. Les réalisateurs français qui m’inspirent sont Cédric Klapisch, Luc Besson et Alexandre Astier. Tous ont des univers très singuliers, une puissance de travail et une exigence qui forcent le respect. Pour les films, ceux que j’ai cités plus haut mais aussi Drive, Le Patient Anglais, Caramel, Fight Club, L’Amant, Bright Star… la liste est longue !

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