Interview de Pierre Antoine Carpentier

Passionné par les effets spéciaux et les explosions, Pierre Antoine Carpentier s’est tourné vers un cinéma plus intimiste. Il a remporté le 2ème prix du jury en 2011 avec son court métrage « Planter des rêves ». Il se consacre désormais à la réalisation de son long-métrage et produit de jeunes cinéastes.

 

paBonjour, en quelques mots, quel a été ton parcours ?

J’ai terminé un master Métiers de la Culture à Lille en 2010. Avant, j’avais également effectué une année dans une école de cinéma mais ne partageant pas les mêmes points de vue que le professeur de réalisation, je n’ai pas été autorisé à continuer. J’ai ensuite travaillé dans une petite société de production à Paris avant d’ouvrir Les Productions au Clair de Lune à Lille en 2011.

Qu’est-ce qui t’as poussé à devenir réalisateur ?

Lorsque j’avais quatorze ans, j’étais passionné par les effets spéciaux et les explosions. Dans le sous-sol de mes parents, je faisais des petits films avec beaucoup de pétards. Après avoir failli brûler la maison parentale, j’ai découvert qu’il était possible de faire des films sans explosions, plus tournés vers les personnages et l’histoire, qu’il était possible de partager ses questionnements sur la société ou la vie. C’est ainsi que je suis devenu réalisateur.

As-tu d’autres activités en dehors de la réalisation ?

Je m’occupe à présent d’une petite société de production. Lorsque je ne réalise pas, je produis d’autres réalisateurs. Ainsi j’aide des jeunes à accomplir leur rêve.

As-tu des projets en cours ? Une actualité à partager ?

Je réfléchis actuellement à l’adaptation du court métrage Planter des Rêves – qui avait remporté un prix au festival Ptit Clap – pour qu’il devienne un long métrage. C’est un parcours long et difficile, rien ne dit que cette idée se concrétisera !

Revenons sur tes projets passés, y a-t-il eu une étape clé lors de la réalisation d’un de tes films ? Un moment qui t’as fait mûrir en tant que cinéaste ?

Lorsque l’on fait un film, c’est toujours dans l’espoir de le diffuser largement. Mon premier film n’a pas eu cette chance. C’est toujours un moment difficile. Il fallait donc progresser et par chance mon second film, Planter des Rêves, a parcouru une vingtaine de pays.

As-tu pour habitude de travailler avec une équipe, un réseau ?

C’est obligatoire ! Je travaille beaucoup avec les professionnels de la région Nord Pas-de-Calais d’où je suis originaire. Mais je sais que je dois élargir mon réseau à Paris pour avancer.

Quels conseils donnerais-tu à un jeune réalisateur ou une jeune réalisatrice qui souhaiterait se lancer ?

Il ne faut pas avoir peur de réécrire son scénario des dizaines de fois. C’est un outil qui évolue constamment. Il faut également prendre en compte les avis négatifs. Ce sont eux qui permettent de progresser.

Quelques mots sur ta participation au Festival Ptit Clap ?

Réaliser un film qui ne rencontre pas de public est un coup d’épée dans l’eau. Le Festival Ptit Clap a été une très belle fenêtre d’exposition d’autant qu’il donne une chance aux jeunes réalisateurs. Ce festival doit poursuivre ce bel effort !

Quelles sont tes influences ? Les réalisateurs qui t’inspirent ?

J’affectionne les comédies sociales, le cinéma de Roberto Benigni …

 

Le site des Productions du Clair de Lune